Ce n'est pas sans heurt que dimanche soir dernier, peu après 20:00, l'humanité entière s'est retrouvée à discuter du bien-fondé de revoir Ti-mé et Pogo à la télévision. En effet, c'est avec surprise que quelques milliards d'humains se sont réveillés en pleine nuit, discutant lits verticaux et humour des années '90. Mais la surprise ultime est venue de la constatation que le tout se faisait en québécois.
Au Moyen-Orient, l'étonnement était à son comble aux environs de Babel, la dernière occurrence d'un évènement semblable s'étant produite plusieurs millénaires auparavant, selon les experts dans le domaine.
L'ahurissement laissait place à la consternation chez les inspecteurs de l'Office québécois de la langue française. "Quessé qu'on va faire si on pourchasse pu les hérétiques pis les traductions impies? On est tu devenu irrelevant?" disait le futur ex-inspecteur en s'autoadministrant une amende pour anglicisme.
Ailleurs sur la planète, c'est en France, où à l'étonnement général les Québécois s'y trouvant ont redécouvert le goût du ba-eurre sur leur pain au restaurant, que la surprise est la plus complète. Il s'avère effectivement ardu pour la population française de se voir obligée de remplacer environ 50% de son vocabulaire et d'utiliser dorénavant des mots comme "magasinage" ou "sationnement".
Entre deux pofs de nuage, René Lévesque se serait exprimé ainsi : "Bon, ils ont fini par comprendre", selon certains journalistes récemment arrivés sur les lieux. Au moment de publier ces lignes, l'Office québécois de la langue française fermait ses portes, les frontières géopolitiques s'effaçaient et la paix mondiale s'invitait à souper dans les chaumières.
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